Comment l’école amplifie-t-elle les inégalités sociales et migratoires ?

Le rapport du Cnesco montre que les inégalités sociales à l’école empruntent des formes multiples : inégalités de traitement dans les ressources d’apprentissage dont les élèves disposent réellement à l’école, inégalités dans les résultats scolaires, inégalités sociales dans les orientations, dans les diplômes et même dans le rendement des diplômes sur le marché du travail.

L’école hérite d’inégalités sociales et familiales, mais produit à chaque étape de la scolarité des inégalités de natures différentes qui se cumulent et se renforcent. L’école française est aussi marquée par des inégalités scolaires d’origine migratoire malgré un fort investissement dans l’éducation des familles issues de l’immigration (recours aux cours privés, fortes aspirations des familles dans les vœux d’orientation, etc.). Au total, ces fortes inégalités à l’école placent la France en tête des pays de l’OCDE pour le caractère socialement reproductif de son école.

Chiffres clés

  • PISA 2015 confirme le haut niveau des inégalités sociales au sein de l’école française. En effet, la France compte parmi les pays de l’OCDE pour lesquels la corrélation des performances avec le milieu socio-économique est la plus forte (20 % en France, contre 13 % en moyenne dans l’OCDE).
  • Sur 4h de français par semaine annoncées en classe de 3e, le temps d’enseignement effectif serait de2h30 en éducation prioritaire, 2h45 hors éducation prioritaire et 3h dans le privé (TALIS 2013).
  • La performance en sciences des élèves issus de l’immigration est inférieure de 62 points à celui des élèves non immigrés (contre 43 points en moyenne dans les pays de l’OCDE) (PISA 2015).

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Posté le

7 octobre 2018