Fatal Attal et ses armes de destructions massives de l’éducation
La FCPE de Seine-Saint-Denis demande au ministre de l’Éducation de renoncer aux réformes qu’il a annoncées en répercussion à la publication de l’enquête PISA.
Notre fédération dénonce tout particulièrement :
- La mise en place de groupes de niveau qui tirent non seulement vers le bas les élèves les plus en difficulté, mais n’améliorent pas les situations des élèves plus à l’aise académiquement. Ces groupes sont discriminatoires, créent une éducation à deux niveaux, empêchent l’apprentissage de la coopération pourtant fondamentale pour la construction d’une société que l’on souhaiterait plus sereine.
- Le rétablissement du « redoublement » sans le consentement des familles : tous les travaux menés par les sociologues et les chercheurs en sciences de l’éducation pointent l’absurdité des redoublements sauf circonstances très particulières (absences de longue durée suite à la maladie par exemple).
- La réforme du lycée professionnel qui soumet encore davantage l’avenir des enfants aux besoins locaux des entreprises et réduit encore davantage les apprentissages fondamentaux pourtant essentiels pour évoluer dans un monde en mutation permanente.
La FCPE 93 s’indigne de mesures non concertées, ni avec les parents, ni avec les enseignants, prises pour satisfaire une partie de l’opinion qui n’a plus d’enfants scolarisés parfois depuis plusieurs décennies, mais qui perçoit l’école comme contribuant à l’augmentation de l’insécurité.
Notre fédération rappelle que le niveau scolaire dépend d’abord des moyens qui y sont consacrés : de l’investissement dans la recherche pédagogique, dans la formation et la rémunération des enseignants et de tous les intervenants scolaires. Pour cela, la succession rapide et anarchique de réformes non abouties aussi vite arrivées que retirées doit s’arrêter.
La FCPE93 souligne enfin que le ministère de l’éducation nationale, en mettant à mal la place des parents dans la co-éducation, loin de protéger l’institution « éduc-nat » ne fait qu’accroître le mal-être des parents, leur incompréhension du système et la tension au sein de l’école.
Un enfant s’éduque autant au sein de sa famille qu’à l’école. La réussite ne peut venir que d’une communauté éducative qui donne leur place à tous ses acteurs, y compris aux parents. Quand les ministres s’en apercevront-ils donc ?
Nos enfants sont l’avenir de tous. Ils ne peuvent, ni ne doivent être instrumentalisés à des fins électoralistes.
Drancy, au congrès extraordinaire le 17 décembre 2023
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