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Déconfinement le 11, mais si ? comment ? – Noble ambition

 Communiqué de presse, Bondy, 20/04/2020

Alors que beaucoup de parents se demandent ce qu’ils feront le 11 mai, la FCPE de Seine-Saint-Denis exige une réflexion ambitieuse de tous les acteurs (parents, élèves, éducations nationale, collectivités territoriales), pour que ce retour en classe :

  1. Offre des conditions sanitaires adaptées :

Bien avant la crise la FCPE dénonçait déjà les difficultés pour les élèves de simplement se laver mains. Après deux mois de confinement la promiscuité n’aura pas diminué à l’école. ni à la cantines, à l’internat, dans la cours, les classes, les couloirs, les gymnases…. L’apprentissage des gestes barrières en milieu scolaire doit impérativement se réfléchir avec tous y compris les personnels BIATOSS et les élèves.

  • Ne vienne pas accroitre les inégalités et fixe des objectifs raisonnés à tous les acteurs : Il convient de préciser clairement à quoi doit servir le déconfinement pour qu’il profite à tous sans courir après une complétude illusoire des programmes en mode épreuve de vitesse.
  • Tienne compte des particularités de chaque élève : Tous ne pourront pas rentrer si leur état de santé ne le permet pas. Certains auront connus des moments douloureux et dramatiques. Beaucoup seront restés en vase clos sans pouvoir dépenser l’énergie qui fait regretter au plus de 20 ans de pas en avoir moins. Certains ont besoin d’un accompagnement spécifique qui n’existe plus parce que beaucoup d’AVS n’ont pas été renouvelées Certains se sont éloignés de l’école volontairement ou pas quand d’autres ont eu du mal à tenir le rythme parfois trop soutenu de la continuité pédagogique. Il ne pourra pas y avoir une réponse unique même au sein d’une classe.
  • Associe les parents à tous les niveaux, notamment localement, aux réflexions et solutions mises en œuvre : La FCPE demande que les parents soient systématiquement associés à l’organisation de la reprise des cours école par école, collège par collège, lycée par lycée. Il convient dès à présent que la coéducation ne soit plus seulement synonyme d’échanges policés mais d’une véritable réflexion commune de tous, parents, équipes pédagogiques, directions ancrées dans un projet d’école ou d’établissement clair et partagé.

S’il faut donner un sens à cette rentrée en mai, il faut plus encore préparer celle de septembre autour d’une ambition renouvelée pour nos enfants avec la participation de tous pour que l’école d’hier laisse la place à celle de demain.